Tous les mois, les Apéros Youth We Can! donnent la parole à des jeunes engagé·e·s qui viennent raconter leur parcours et partager leur vision d’une société plus inclusive et responsable. L’objectif ? Créer le déclic chez celles et ceux qui n’osent pas encore s’engager et les accompagner pour sauter le pas !

 

Ce mois-ci, nous nous sommes retrouvé·e·s dans la buvette tenue par Yes We Camp à l’Académie du Climat, tiers-lieu valorisant les actions portées par la jeunesse pour la construction d’un monde plus écologique et inclusif. Le thème portait sur l’engagement politique pour le climat, et à cette occasion trois intervenant·e·s aux parcours différents nous ont fait le plaisir de partager leurs expériences. Ils ont témoigné de l’importance de leur engagement en politique pour intégrer les enjeux environnementaux à l’agenda local, national et international et nous ont présenté les différents moyens d’engagement accessibles à toutes et tous.

 

Quel impact peut avoir le levier politique pour le climat ? Comment convaincre politiques et citoyens de s’engager pour la question environnementale ? Quelles sont les actions pour faire du climat une priorité dans la sphère politique ? C’est à ces questions que sont venu·e·s répondre Emilie Gapaillard, collaboratrice parlementaire à l’Assemblée nationale, Gaspard Chameroy, membre du parti Equinoxe et candidat à la 7e circonscription de Paris pour les élections législatives 2022 et Armand Blondeau, membre du bureau de l’écosyndicat Printemps écologique.

 

Faire vivre le climat en politique : le pouvoir d’agir des citoyens au Parlement

 

Emilie, qui a rejoint l’équipe de la députée Paula Forteza du Groupe Ecologie démocratie solidarité en juin 2021, est venue partager son expérience en tant que collaboratrice parlementaire. Elle nous a présenté les outils à la portée de tou.s.tes citoyen·nne·s que nous pouvons utiliser afin de placer l’environnement au centre de la sphère politique.

Quel lien y a-t-il entre justice climatique et justice démocratique ? Et quelles sont les actions entreprises par lesdéputé·e·s pour porter la parole des électeurs et electrices ? C’est en permettant aux citoyen·ne·s de prendre connaissance du travail parlementaire que cela commence. Des outils interactifs ont été créés dans cet objectif, tels que les bureaux ouverts, où sont convié·e·s citoyens et citoyennes. Sont également disponibles des projets tels que le DataClimat, lancé suite à la parution du rapport du GIEC de 2022, qui rend accessibles les données climatiques notamment grâce à des cartographies. Emilie encourage aussi toutes et tous à interpeller les député·e·s, à leur poser des questions et à prendre rendez-vous avec eux. En effet, il est nécessaire que le Parlement s’ouvre aux problématiques environnementales, et la plateforme des questions citoyennes peut par exemple permettre à tout un chacun d’apporter ses idées aux député·e·s et ainsi les introduire dans l’agenda parlementaire. Emilie insiste : les député·e·s n’ont pas uniquement un pouvoir législatif, mais aussi celui de porter et de transmettre les idées citoyennes dans le débat public. « Vous n’avez rien à perdre mis à part des portes qui s’ouvrent » conclue-t-elle.

 

L’engagement politique pour aller encore plus loin dans la lutte contre le réchauffement climatique

 

Gaspard Chameroy est membre du parti Equinoxe. Issu du milieu associatif, Gaspard souhaite aller encore plus loin pour poser la question climatique au centre du débat public et décide de se présenter aux élections législatives dans la 7e circonscription de Paris.

Pour lui, son engagement politique est finalement proche d’un engagement associatif par le « vivre ensemble ». Equinoxe est un parti qui se base sur le concept de limites planétaire, c’est-à-dire l’idée que nos modes de vie actuels dépassent les ressources disponibles sur Terre et compromettent donc un développement humain durable. A partir de rapports scientifiques, en mettant l’accent sur le constat et en repensant les dépenses publiques, de nouvelles propositions peuvent émerger pour agir collectivement sur le long terme, soutient Gaspard. Il évoque par exemple l’idée de la valorisation de la captation carbone dans les sols ou celle de proposer d’accorder une prime aux agriculteurs qui quittent le modèle intensif.

 

 

La voie syndicaliste pour amener la conscience environnementale jusqu’à nos entreprises

 

Armand Blondeau est membre du bureau de l’écosyndicat Printemps Ecologique. Tout a commencé avec un groupe de personnes préoccupées par la crise sociale et climatique, en désaccord avec les valeurs portées par leur entreprise. Une question s’est alors posée à lui : comment refléter ses idéaux, ses engagements politiques et écologiques au sein de son entreprise ? De ce questionnement est né un collectif de salarié·e·s ayant pour but de changer le système interne de leur entreprise. Animé·e·s par l’envie d’aller plus loin et de transformer leur environnement professionnel, ce collectif s’est ensuite converti en syndicat. Armand est convaincu que la voie du syndicalisme et du dialogue social qui en découle permet de créer des lois, de sensibiliser, d’outiller un plus grand nombre de salarié·e·s et d’intégrer les enjeux écologiques dans la stratégie de l’entreprise.  Pour Armand, faire partie de Printemps Ecologique donne du sens à son travail. On retient de son intervention ces paroles : « Il est important d’incarner la société que l’on veut projeter aujourd’hui. Le syndicalisme nous permet d’exercer un rapport de force et de porter collectivement la voie de l’écologie ». 

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