Fous d’impact les entrepreneurs de la tech ?

Un business angel ayant fait fortune en vendant son entreprise dans le secteur du cloud me confiait il y a peu : « la majorité de mes amis investisseurs ne s’intéresse qu’au rendement financier, sans prendre en compte l’impact social des start-ups qu’ils analysent ». Préoccupé par ce qu’il considérait être des placements inutiles, il avait décidé de consa­crer 100% de ses investissements à des start-ups tech­nologiques à fort impact sociétal. Mon interlocuteur était-il fou ou visionnaire ?

Le premier obstacle pour les investisseurs des entre­prises « sociales » a longtemps été celui de l’autono­mie financière. Les projets à impact social seraient certes utiles, mais perçus comme difficilement viables, à cause de leur dépendance aux donations ou à des modèles économiquement instables.

En réalité, de nombreux exemples démontrent désor­mais qu’il est possible de cumuler impact social signi­ficatif et modèle économique solide. Grâce à des mo­dèles hybrides, les entrepreneurs sociaux diversifient leurs sources de financement et utilisent la technolo­gie comme un catalyseur de croissance.

Jimmy Wales a rendu les encyclopédies papier obso­lètes avec Wikipédia, qui bénéficie aujourd’hui de millions d’utilisateurs. Le mouvement CouchSurfing, qui était né sous forme d’association, est devenu une entreprise commerciale en 2011 et a rendu le voyage accessible à plus de 4 millions d’utilisateurs, inver­sant la tendance dans l’univers ultra-compétitif des hôteliers et ouvrant ainsi la voie à d’autres modèles pour transformer l’économie et les usages. Open­classrooms, l’école en ligne au départ conçue à partir de contenus bénévoles, connue pour avoir proposé un abonnement gratuit à tous les demandeurs d’emplois français, a annoncé en mai dernier une levée de fonds de 51 millions d’euros.

Les points communs entre ces succès ? Une vision forte qui répond à un besoin sociétal et utilise la tech­nologie pour se diffuser massivement, en transformant les utilisateurs en co-créateurs du modèle.

D’après une récente étude de BNP Paribas1, un tiers des entrepreneurs souhaitent créer une entreprise à impact positif. Le sondage OpinionWay de ce Baro­mètre (voir p.2) confirme cet intérêt : 43% des jeunes de 18 à 24 ans sont intéressés par l’idée de créer une entreprise sociale. S’ajoutent à cela les chiffres encou­rageant du secteur : en France le nombre de salariés de l’économie sociale et solidaire est en progression de 6 % sur les sept dernières années, pour atteindre 2,3 millions. L’ESS représente aujourd’hui 10 % du PIB, dépassant ainsi le secteur de l’industrie. Mon business angel n’était donc pas fou : le potentiel économique de l’entrepreneuriat social existe bel et bien, et la techno­logie permet d’accélérer et de pérenniser les modèles à impact.

1. https://business.lesechos.fr/directions-generales/gouvernance/ rse/0302395982280-economie-sociale-et-solidaire-bnp-paribas-pousse-ses-pions-324192.php

Julie de Pimodan
Fondatrice et CEO & Administratice
Fluicity & France Eco-Sociale Tech

UN APPEL DE LA TECH FOR GOOD FRANCAISE AUX GEANTS DE L'ESS : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS

L’ innovation sociale est un terme à la mode. Pourtant, c’est une notion qui a plus d’un siècle. Les géants actuels de l’ESS en ont fait preuve lorsqu’ils ont donné corps à de nou­veaux modèles basés sur le collectif. Ils étaient alors les fers de lance de la disruption d’un modèle ancien.

Innovation et disruption semblent désormais ap­partenir à un secteur tout autre : le numérique. Une vision de l’innovation ayant des conséquences considérables sur la société est véhiculée par la Silicon Valley et ses champions, bouleversant les fondements de pans entiers de l’économie.

Pour autant, certains nouveaux acteurs ont fait le pari d’allier innovation technologique et innovation sociale. Ils rejouent le match d’il y a un siècle en proposant un contre-modèle. Ils sont des Qwant, des Framasoft, des Simplon.co. Des noms moins clinquants que Google, Amazon ou Facebook, les fameux GAFAM, mais qui portent néanmoins en eux l’espoir d’une innovation saine, durable et tournée vers l’humain. Libres, gratuits, militants, ils font bien souvent passer les valeurs avant l’usage, l’éthique avant le marché.

Nous avons l’opportunité de faire naître nos propres champions de l’innovation et d’opposer ce nouveau modèle à celui importé de la Silicon Val­ley. Qu’on ne s’y trompe pas : les aider à naître et prendre de l’ampleur signifie les aider financière­ment. C’est précisément ici que les grands acteurs traditionnels de l’économie sociale et solidaire ont une carte à jouer. Les disrupteurs d’hier doivent soutenir ceux d’aujourd’hui. Ils doivent prendre part à la conquête du nouveau territoire d’inno­vation que constitue le web, et peser de tout leur poids, leur expérience et leurs moyens pour faire émerger une Tech For Good française capable de tenir la dragée haute aux GAFAM.

Ismaël Le Mouël
Président & Vice-président
HelloAsso & France Eco-Sociale Tech

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