Rentabilité : indispensable au secteur de la microfinance, cette notion est pourtant complexe à appréhender dans un secteur qui a pour raison d’être l’impact social. La microfinance doit-elle être rentable ? Si oui, peut-elle l’être en restant socialement responsable ? Peut-elle rester fidèle à ses aspirations et contribuer, par l’inclusion financière, à la sortie de la pauvreté de près de 2 milliards de personnes n’ayant pas accès aux services bancaires ? Entre taux d’intérêt raisonnables et rentabilité suffisante, quel équilibre pour les Institutions de Microfinance (IMF) ? Quelles ressources pour financer le développement du secteur de la microfinance ?
Après un premier wébinaire sur la microfinance en Europe, Convergences et Findev Gateway ont organisé un deuxième wébinaire le 9 avril 2019 pour répondre à ces questions et explorer la notion de rentabilité dans le secteur de la microfinance. Ce thème a par ailleurs constitué le fil rouge de l’édition 2018 du Baromètre de la Microfinance, publié chaque année par Convergences.
Pour être viable, une institution de microfinance doit avoir une performance financière solide, mais cette dernière doit toujours être vue comme un moyen pour atteindre un but, celui d’améliorer la vie des clients.
En microfinance, comme pour tout secteur financier, la notion de risque est primordiale. Cela dit, la microfinance contient des risques spécifiques : des risques de contreparties, liés à la capacité d’un client à repayer un crédit, des risques de fluctuation des taux de change, des risques liés aux taux et enfin ceux liés aux contextes socio-économiques des pays concernés.
Les institutions de microfinance doivent être rentables afin qu’elles puissent fournir des services financiers sur le long terme. Il faut qu’elles puissent couvrir leurs charges opérationnelles et financières sans les transmettre à leurs clients.