Serial entrepreneur, lauréat du Prix Innovateur Lab Laboo de Convergences en 2016 et Ashoka Fellow depuis novembre 2017, Gaël Musquet est le Président de HAND (Hackers Against Natural Disasters). Il est également Chef de projet de CaribeWave & Porte-parole d’OpenStreetMap France.

 

Vous êtes porteur des projets HAND, CaribeWave et OpenStreetMap. En quoi ces initiatives contribuent-elles à la transformation de la société par le numérique ?

CaribeWave est un exercice annuel de simulation lancé par l’UNESCO en 2011 visant à préparer les populations à faire face à l’arrivée d’un tsunami dans la zone Caraïbes. Le projet HAND est le fruit d’un exercice de simulation en Guadeloupe en 2016. Son objectif est de transformer la peur des populations civiles en énergie active en les préparant à des situations de crise. De l’utilisation des outils numériques (capteurs sismologiques et météorologiques, drones, réseaux sociaux, etc.) à la sensibilisation des populations, HAND vise à promouvoir l’action collective et le partage de savoirs techniques et technologiques.

OpenStreetMap est un projet né en 2004 dont l’objectif est d’avoir une base de données cartographiques gratuite sous licence ODbL (Open Database License) qui permet de réutiliser, remixer et revendre ces informations. C’est LE projet libre de données cartographiques du Web : OpenStreetMap est à l’atlas ce que Wikipédia est à l’encyclopédie ! On n’est plus obligé d’attendre qu’un opérateur privé ou public cartographie une gare pour savoir si elle est accessible aux personnes à mobilité réduite ; les contributeurs peuvent se mobiliser pour cartographier un territoire après un tsunami, une épidémie ou autre crise majeure. Bref, les citoyens redécouvrent et s’approprient ces données cartographiques et peuvent à leur tour imaginer de nouveaux moyens de les produire et de les utiliser.

Vous êtes porteur des projets HAND, CaribeWave et OpenStreetMap. En quoi ces initiatives contribuent-elles à la transformation de la société par le numérique ?

CaribeWave est un exercice annuel de simulation lancé par l’UNESCO en 2011 visant à préparer les populations à faire face à l’arrivée d’un tsunami dans la zone Caraïbes. Le projet HAND est le fruit d’un exercice de simulation en Guadeloupe en 2016. Son objectif est de transformer la peur des populations civiles en énergie active en les préparant à des situations de crise. De l’utilisation des outils numériques (capteurs sismologiques et météorologiques, drones, réseaux sociaux, etc.) à la sensibilisation des populations, HAND vise à promouvoir l’action collective et le partage de savoirs techniques et technologiques.

OpenStreetMap est un projet né en 2004 dont l’objectif est d’avoir une base de données cartographiques gratuite sous licence ODbL (Open Database License) qui permet de réutiliser, remixer et revendre ces informations. C’est LE projet libre de données cartographiques du Web : OpenStreetMap est à l’atlas ce que Wikipédia est à l’encyclopédie ! On n’est plus obligé d’attendre qu’un opérateur privé ou public cartographie une gare pour savoir si elle est accessible aux personnes à mobilité réduite ; les contributeurs peuvent se mobiliser pour cartographier un territoire après un tsunami, une épidémie ou autre crise majeure. Bref, les citoyens redécouvrent et s’approprient ces données cartographiques et peuvent à leur tour imaginer de nouveaux moyens de les produire et de les utiliser.

 

Quels sont vos conseils pour ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat social numérique ?

La première condition, c’est la passion. L’entrepreneuriat social est un engagement militant qui demande du temps, de l’énergie ; et pour pouvoir surmonter fatigue, énervement et frustration, le meilleur moteur est la passion.

Ensuite, c’est la curiosité. On a beau avoir une bonne idée et être brillant, il faut écouter, observer, s’entourer de personnes qui n’ont pas forcément les mêmes compétences et qui ne partagent pas les mêmes visions et attentes pour pouvoir être capable d’adresser son projet à toutes les couches et composantes de la société. Alors que je suis très technique et très terrain, j’ai pu compter notamment sur des personnes avec un profil plus administratif et d’autres ayant des capacités financières pour m’accompagner sur la levée de fonds et la recherche de partenaires financiers.

 

Quelles sont les dérives pointées du doigt dans ce domaine, et quelles sont les limites à ne pas dépasser ?

La principale dérive est la récupération par des institutions qui font juste des opérations de communication. Au contraire, il faut que l’entrepreneuriat social ait un impact réel sur le terrain et améliore le quotidien des gens. Il ne doit servir ni les egos de certains, ni les produits et services commerciaux des entreprises. Aujourd’hui, on a tendance à sauter comme des cabris à chaque nouveau mot du numérique à la mode –intelligence artificielle, Internet des objets, big data, open data… Cette récupération ne doit pas faire oublier que l’entrepreneuriat social est avant tout au service des hommes et des femmes dans les territoires.

 

On vous sait hyperactif et toujours en quête d’innovation… d’autres projets en route ?

Mon projet du moment c’est L’Hermitage, qui sera un centre d’entraînement, un lieu de vie commun, où on pourra recevoir tant des amis que des entreprises, les accompagner dans leurs projets et les aider à rêver. On pourra y développer des activités spatiales, transmettre des savoirs scientifiques et techniques sur les catastrophes naturelles, l’utilisation des véhicules pour autre chose que d’aller d’un point A à un point B, plus efficacement, plus intelligemment et plus sûr mécaniquement. Voilà, L’Hermitage, c’est mon nouvel eldorado à rêves.

Propos recueillis par
Marie Bonraisin
Chargée de Programmation
& Émilie Poisson
Directrice exécutive

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