L’économie circulaire, qui vise à réduire la consommation de ressources naturelles non renouvelables et à minimiser la production de déchets, peut être considérée comme un moyen durable de répondre aux besoins de l’humanité tout en respectant les limites de la planète.

Le WWF calcule chaque année le « jour du dépassement », c’est-à-dire le jour de l’année à partir duquel l’humanité consomme plus de ressources que ce que la Terre peut régénérer en un an. Depuis les années 1970, la situation se dégrade : en 1998, le jour du dépassement avait lieu le 30 septembre, en 2019 c’était le 29 juillet. Pour la France, c’était le 15 mai.

D’une économie linéaire à une économie circulaire
Dans ce contexte, il existe une prise de conscience croissante sur le fait que l’économie linéaire (basée sur le paradigme : extraction de ressources naturelles – production de biens matériels – usage – production de déchets) est insoutenable et épuise les ressources naturelles non renouvelables de notre planète. Par ailleurs, la rareté croissante de ressources critiques (par exemple les métaux rares) représente un risque important pour de nombreuses entreprises en raison de la perturbation du marché, de l’augmentation des coûts et du risque de réputation.

Au contraire de l’économie linéaire, l’économie circulaire, qui vise à réduire la consommation de ressources naturelles non renouvelables et à minimiser la production de déchets, peut être considérée comme un moyen durable de répondre aux besoins de l’humanité tout en respectant les limites de la planète. Il s’agit d’optimiser l’usage des ressources et des produits, notamment en formant des boucles dans les chaînes de production et de consommation : partage, réparation, réutilisation, remise en état, recyclage, etc. Cela passe souvent par la mise en place de circuits plus courts, d’activités plus locales. Cela fait également souvent appel à la mise en place d’activités de collecte, de tri, de remise en état dans les territoires. Sur tous ces aspects, les entreprises sociales peuvent apporter une valeur ajoutée significative, et être ainsi des acteurs majeurs de l’économie circulaire. Les exemples abondent en France, en Europe ou ailleurs.

Le cas de la lutte contre le gaspillage alimentaire est un bon exemple et constitue un volet essentiel de l’économie circulaire dans un contexte où, selon la FAO (Food and Agriculture Organization), environ un tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont perdus tout au long de la chaîne de valeur1. En France, l’entreprise sociale Phenix parvient par exemple à sauver environ 100 000 repas chaque jour, grâce à la valorisation des invendus de 3 500 entreprises et commerces partenaires sous la forme de vente à prix réduit, de dons à des associations, de dons pour l’alimentation animale, de compostage, etc. De son côté, alors qu’on estime que 30% des fruits et légumes en France ne sont pas commercialisés pour des défauts esthétiques, le restaurant Simone Lemon s’attaque au gaspillage alimentaire en imaginant sa carte à partir de fruits et légumes « hors calibre », habituellement mis de côté, et en facturant les plats au poids.

Une nouvelle vie pour les déchets et les objets usagés
Donner une nouvelle vie aux objets usagés est un autre levier de l’économie circulaire qui peut concerner différents types de biens. En France, Recommerce est ainsi un pionnier de la reprise, du reconditionnement et de la revente de téléphones usagés, là où LemonTri trie et revalorise plus de 30 déchets différents (néons, bois, capsules…). En Italie, Vesti Solidale du Consorzio Farsi Prossimo qui récupère des ordinateurs et des imprimantes d’entreprises, les remet en état et les revend en faisant travailler des personnes en situation de précarité.

D’autres entreprises sociales aident certaines organisations à valoriser leurs déchets et coproduits. Ainsi, Cèdre collecte et recycle les déchets de bureau, en faisant travailler des personnes en situation de handicap. ATF Gaia recycle les équipements informatiques. Qarnot computing utilise la chaleur dégagée par les serveurs informatiques pour chauffer des bâtiments.

Plusieurs entreprises sociales travaillent spécifiquement pour des entreprises ou des pouvoirs publics sur tous types de travaux liés à l’environnement nécessitant une haute intensité de main d’oeuvre, notamment des travaux de collecte, de tri, de réemploi et de recyclage de déchets : c’est le cas de Retrival en Belgique, de Cooperativa Sociale Risorse et de Consorzio Fantasia en Italie.

Toutes ces initiatives démontrent qu’il existe des alternatives concrètes à l’économie linéaire. De nombreuses entreprises sociales, au plus près des territoires et des besoins locaux, s’emparent de cet enjeu et permettent aux particuliers ou aux organisations de réduire leur consommation de ressources et leur production de déchets. Le passage global d’une économie linéaire à une économie circulaire n’en est qu’à ses débuts. L’entrepreneuriat social a un rôle majeur à jouer dans cette transformation de nos modes de production et de consommation.

Sébastien Soleille
Responsable Groupe
Transition énergétique et environnement
&
Claudia Belli
Responsable Groupe
entrepreneuriat social et microfinance
BNP Paribas

Note de bas de page

1. http://www.fao.org/food-loss-and-food-waste/fr/

 

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